Le prunier myrobolan

Le prunier myrobolan, également connu sous le nom scientifique de Prunus cerasifera, est un arbre fruitier originaire de l’Asie centrale et occidentale. Il appartient à la famille des Rosacées et est étroitement lié à d’autres arbres fruitiers à noyau tels que les pruniers, les cerisiers et les abricotiers. Il est naturalisé en Europe centrale et pousse spontanément jusqu’à une altitude d’environ 800 m. Le myrobolan est aussi couramment cultivé, notamment comme porte-greffe pour d’autres variétés de prunes ou pour des mirabelles.

Généralités du prunier myrobolan : arbre, feuillage, fleurs

Le prunier myrobolan est un arbre ou arbuste de taille moyenne à grande qui peut atteindre une hauteur de 10 à 15 mètres. Il possède une couronne dense et étalée, avec des branches qui s’étendent horizontalement. L’écorce de l’arbre est gris-brun et lisse lorsqu’il est jeune, mais devient plus rugueuse et fissurée avec l’âge.

Les feuilles du prunier myrobolan sont simples, alternes et ovales. Elles sont caduques, c’est à dire qu’elles vont tomber à l’automne. Elles mesurent en moyenne 3 à 8 centimètres de longueur et sont d’un beau vert vif sur le dessus, un vert plus mat du côté opposé. En automne, les feuilles prennent une magnifique couleur jaune avant de tomber.

Les fleurs du prunier myrobolan sont petites et blanches, et elles apparaissent au début du printemps en même temps que les feuilles. Dans certaines régions elles apparaissent même avant le printemps, vers la mi-février. Elles sont regroupées en inflorescences serrées le long des branches de l’arbre. Les fleurs sont généralement autofertiles, ce qui signifie qu’elles peuvent se polliniser elles-mêmes ou avec l’aide des insectes pollinisateurs.

Les fruits du prunier myrobolan

Les fruits du prunier myrobolan sont des prunes qui mesurent en général entre 2 et 3 centimètres de diamètre. Ils apparaissent dès le mois de juin et sont mûrs à partir de juillet. Les prunes ont une peau fine et lisse de couleur jaune foncé à rouge foncé ou violet/bordeaux. Les variétés jaunes ressemblent beaucoup aux mirabelles, du moins visuellement mais au goût généralement moins sucré et plus acide. La chair de la prune mûre est juteuse et sucrée, le goût acidulé lui est conféré par la peau.
Les prunes du prunier myrobolan sont largement utilisées pour faire des confitures, des pâtisseries, des liqueurs et des eaux-de-vie.

Utiliser les prunes

Si vous aimez l’acidité vous pouvez les consommer déjà avant une totale maturation. Cueillies pas complètement mûres, on pourra les lacto-fermenter puis les utiliser à la façon de « pickles ». Attention à leur conservation! En particulier quand elles ont atteint la maturité, les prunes ne se conservent que très peu de temps. Vu que ces pruniers donnent une très grande quantité de fruits, la tentation est grande de rentrer avec plusieurs kilos de prunes. Je vous conseille fortement de penser à l’avance à ce que vous voudrez en faire. Si vous ne pouvez pas les utiliser/transformer immédiatement, mettez-les impérativement au frigo et pour pas plus que un ou deux jours. Pour varier les plaisirs vous pouvez:

  • Faire une tarte (vu la grande quantité de jus qui sort à la cuisson, il est préférable de précuire un peu la pâte à tarte)
  • Faire un smoothie en mélangeant les prunes avec du melon par exemple
  • Faire une confiture
  • Dénoyauter et congeler par portions pour pouvoir faire ultérieurement une des trois préparations précédentes
  • Faire du « umeboshi » à la façon européenne, pour faire le mien j’ai suivi les indications de ce site: en remplaçant les prunes ume par des prunes sauvages (il est en anglais mais deepl.com peut vous aider à traduire dans une autre langue)
voilà le résultat, il a une année et se porte très bien!

Pour conclure : une recette de tarte en quelques étapes simples

Ingrédients (pâte)

• 400 g de farine mi-blanche (T 65 ou T 80)
• 200 g de beurre ou de graisse de coco
• 1 cc rase de sel
• 50 g de sucre (facultatif)
• 1,4 dl d’eau froide

Ingrédients (garniture)

• 500 g de prunes dénoyautées
• sucre, quantité en fonction de vos goûts et de l’acidité des prunes. J’ai mis environ 75 g en tout
• 4-5 CS d’amandes ou noisettes moulues
• 1 cc de cannelle (facultatif)

Commencer par dénoyauter les prunes. Pesez la quantité nécessaire dans une passoire au dessus d’un récipient. Saupoudrer avec 1-2 cuillères à soupe de sucre et laisser égoutter une partie du jus.

Prunes dénoyautées

Pendant ce temps mélanger la farine avec le sel et ajouter le beurre en cubes. Mélanger avec les doigts pour obtenir une consistance grumeleuse. Ajouter éventuellement le sucre si vous voulez une pâte sucrée et mélanger le tout. Ajouter l’eau et mélanger avec une cuillère pour la repartir de façon uniforme. Avec les mains presser le tout ensemble pour obtenir une boule homogène. Éviter de pétrir. Diviser éventuellement en portions, emballer et laisser refroidir environ une demi-heure.

Graisser la plaque à tarte (dans mon cas une petite plaque de 24 cm, pour laquelle suffit la moitié de la pâte).
Abaisser la pâte refroidie et reposée et la disposer dans le moule, épaisseur de la pâte environ 3-4 mm.
Percer le fond avec une fourchette puis couvrir avec du papier de cuisson et y distribuer des noyaux de cerise ou de prunes ou autres objets qui puissent faire un peu de poids pour éviter que des bulles se créent.


Mettre dans le bas du four pendant une dizaine de minutes.
Retirer les noyaux et le papier, repartir les amandes ou les noisettes sur la pâte.
Repartir les prunes égouttées sur la sur la surface, ainsi que le sucre et la cannelle.
Remettre au four et terminer la cuisson pendant environ 20 minutes.
Retirer du four et laisser refroidir un peu mais pas complètement avant de démouler et poser sur une grille.
Couper la tarte au plus tôt quand elle est tiède.

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